église catholique orthodoxe apostolique française


EGLISE CATHOLIQUE ORTHODOXE APOSTOLIQUE FRANCAISE

      

 

 


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|   Fondation de l'Eglise Catholique Française   |   Persécution de l'Eglise Catholique Orthodoxe Apostolique Française   |

|     Filiation Apostolique de Mgr Vilatte     |     Organisation de l'Eglise Catholique Orthodoxe Française     |

 

>> Fondation de l'Eglise Catholique Française

Aux révolutions politiques qui ont marqué le 19ème siècle a correspondu une révolution des esprits qui s'est traduit par des transformations religieuses.
Les Eglises issues de la Réforme ont connu les mouvements de Réveil qui ont parfois pris des développements considérables. De même, l'Eglise Catholique Romaine s'est vue mettre en cause, tant pour des raisons d'adultération politique_ ce qui engendra la petite Eglise Vendéenne et les dissidences parallèles ou encore la crise libérale illustrée par LAMMENAIS_ que pour des raisons d'évolution doctrinale_ ce qui déterminera la fondation de l'Eglise Catholique Française et des différentes Eglises vieilles Catholiques.

L'Eglise Catholique Française fut fondée dans sa première forme en 1831 par l'union de chrétiens venus de milieux fort différents. Bien des français demeuraient très attachés aux libertés gallicanes que défendaient d'éminents membres du clergé : le cardinal de la LUZERNE, le cardinal de BAUSSET, Mgr FRAYSSINOUX, Mgr GUILLON, Mgr AFFRE, l'abbé BOYER, etc.… Mais certains se demandaient pourquoi cette défense des libertés disciplinaires ne s'accompagnait pas d'un retour aux libertés doctrinales. D'autres chrétiens, qui avaient été très influencés par des idées philosophiques nées au 18ème siècle, épanouies pendant la révolution et maintenant embourgeoisées chez les libéraux politiques, ne trouvaient pas le Christ Libérateur dans une Eglise romaine. Enfin, le droit de cité reconnu pour de bon aux Eglises réformées et Luthériennes faisaient redécouvrir à beaucoup l'émerveillement d'une parole de Dieu jusqu'ici transmise avec réticence par les paroles d'une Eglise.

C'est alors que se réunirent des dissidents catholiques romains, des gallicans vendéens, des fidèles de l'Eglise Constitutionnelle à l'appel de Mgr CHATEL. Ancien prêtre romain, ce dernier tenait ses pouvoirs épiscopaux depuis Mgr MAUVEL, Evêque constitutionnel de St Dominique ; l'Eglise Catholique Française se répandit et dès 1838, elle était implantée à Paris, où se trouvait la primatiale, 59 rue du Faubourg-Saint Martin ; BRUXELLES avec un évêque, Mgr LE ROUSSEAU, ancien recteur catholique français de NANTES, MONTROUGE, Boulogne sur seine, Clichy la garenne, Gournay-en Bray, Foix, Rouille et Petosse en Vendée, et des diasporas en Haute-Vienne et en Hautes-Pyrénées. Son principal journal était le CATHOLIQUE FRANÇAIS.



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>> Persécution de l'Eglise Catholique Orthodoxe Apostolique Française

Mais en 1842, sous la pression des autorités catholiques romaines inquiètes des succès des gallicans, le gouvernement de Louis-Philippe prononçait la dissolution de l'Eglise qui survécut obscurément dès lors, déconsidérée aux yeux de l'opinion publique par une campagne de calomnies si savamment orchestrée que les encyclopédies modernes reprennent encore aujourd'hui les insinuations et les mensonges de l'époque.
Le gallicanisme se maintenait pourtant, et si l'abbé BEAUNIER, fidèle à Mgr de THEMINES, préservait la foi chrétienne en Vendée, dès 1852, l'abbé GUETTEE, auteur de la célèbre histoire de l'Eglise de France (12 vol 1847-1856) devenait un fervent défenseur du catholicisme dans l'hexagone et renouait avec le patriarcat orthodoxe.

Il faut cependant attendre le Concile romain de Vatican I en 1870 pour voir éclater la crise. Cette fois, le mouvement ne s'arrêtera plus.
Il est relancé par un de ces hommes dont la silhouette domine toute une époque, un maître de l'éloquence sacrée, un théologien d'un mérite indiscuté : le R.P Hyacinthe LOYSON, supérieur des Carmes deschaux de Paris, définiteur de cet ordre et prédicateur à la chaire de Notre-Dame de Paris.
Parmi ces amis, l'abbé MICHAUD, vicaire à la madeleine de Paris, le chanoine MOULS, curé fondateur et 1er maire d'Arcachon, l'abbé JUNQUA, docteur en théologie et official du diocèse de Bordeaux, les sœurs de la communauté de Ste-Marthe, et tant d'autres… En même temps se fondent l'Eglise catholique Italienne à l'appel du dominicain Louis Prota-Giurleo, et les Eglises Vieilles-Catholiques d'Allemagne et de Suisse à l'appel du théologien DOELLIGER. De même en Amérique du Nord, les catholiques refusant les nouveaux dogmes de Rome adoptaient eux aussi le nom de vieux catholiques et se groupaient derrière le R.P.Joseph-René VILATTE.

Mais tandis que les vieux-catholiques de Suisse et d'Allemagne demandaient leurs ordres à la vénérable Eglise Catholique des Pays-Bas, dont l'archevêché d'Utrecht s'était séparé de Rome lors de la réforme janséniste, les vieux-catholiques américains, qui étaient protégés par l'archevêque orthodoxe grec-russe WLADIMIR, de San Francisco, s'adressèrent à l'Eglise d'Orient pour assurer leur succession épiscopale.



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>> Filiation Apostolique de Mgr Vilatte


> Histoire ecclésiastique

Ce fut dans la lignée descendant de St Pierre, par le siège d'Antioche, que l'abbé VILATTE fut consacré Evêque, sous le nom de Timotheus le 25 mai 1892, en l'Eglise cathédrale de Notre-Dame de la Bonne-Mort Colombo (Ile de Ceylan)
Le patriarche Jacobite d'Antioche avait envoyé son autorisation, l'Evêque consécrateur était Mgr Antoine-François Xavier ALVAREZ (Julius 1er), Archevêque syrien de Ceylan, assisté de Mgr ATHANASIUS et de Mgr Gregorius.

Bien que cette cérémonie s'effectuât au sein de l'Eglise syrienne jacobite, elle se déroula selon les formes du rite catholique romain, à la demande de Mgr VILATTE.

La chartre de consécration de Mgr VILATTE que nous donnons plus loin, fut signée, non seulement par les Evêques consécrateurs, mais encore par le consul des Etats-Unis.

Mgr VILATTE étant citoyen américain alors, et ayant là-bas une importante paroisse.
Quand à la succession apostolique du siège patriarcal d'Antioche, dont Mgr ALVAREZ tenait son épiscopat, elle n'a jamais été plus discutée que celle de l'Eglise Vieille-catholique.

Sa filiation remonte en effet (nous la donnons in extenso ci-après) et ce sans interruption, à EVODE, premier évêque de la grande Eglise d'Antioche, qui posséda longtemps la primauté dans l'Eglise naissante avant d'en être dépossédée par celle d'Alexandrie.
EVODE avait été consacré par Saint Pierre lui-même.

D'après la chronologie traditionnelle de l'Eglise reproduite par Lemaistre de SACY (1613-1684), écrivain historien et théologien catholique : " l'an 38 de l'ère vulgaire et l'an II du règne de Caligula empereur, Pierre vint à Antioche et y établit son siège. L'an II de Claude empereur, il alla à Lydde et y guérit Emée… " Ceci se trouve également dans l'" histoire ecclésiastique " d'Eusèbe, évêque de CESAREE (265-340). Le " grand dictionnaire de théologie dogmatique " confirme aussi ce fait.

Ainsi donc, Pierre resta un an au plus à Antioche, et c'est donc en 39 (certains disent 40) de notre ère, qu'il consacra, avant son départ, Evode qui est son premier successeur.

Il est intéressant de noter que si Rome n'avait pas eu plus d'importance (en tant que capitale de l'empire) qu'Antioche, perdue dans l'Est méditerranéen, on ne parlerait pas de la primauté de Rome, et les catholiques ne considéreraient pas Saint LIN comme le successeur de Pierre ! Ce serait Evode le premier pape après lui.

 

> charte de consécration

Voici donc la source apostolique de Mgr VILATTE bien établie, il nous reste à donner le texte de sa chartre de consécration :

" au nom de l'Eternel, existant en soi, Dieu Tout-Puissant, Amen, + Antoine-François Xavier Julius 1er, par la grâce de Dieu, Archevêque de CEYLAN, GOA et de l'Inde, à tous ceux qui liront les présentes, Salut, Paix et Bénédiction en Jésus-Christ, notre Seigneur. Nous faisons savoir à tous par les présentes lettres que le 25 mai 1892, dans la cathédrale de N.D de la Bonne Mort à HULDEDORF, COLOMBO, avec l'assistance de Mar Paul Athanasius, évêque de KOTTAYAM, Mar Georges Gregorius, Evêque de Niranam, Malabar (Inde) et en présence d'une grande multitude de chrétiens de notre juridiction et autres en vertu des pouvoirs à nous conférés par la succession apostolique et la faveur de S.S Pierre III, patriarcus du siège orthodoxe d'Antioche, après avoir invoqué par la prière le Saint Esprit vivifiant, nous avons imposé les mains sur Joseph René VILATTE, parisien de naissance, américain de naturalisation, nous l'avons consacré avec les saintes huiles pour la dignité archiépiscopale, suivant les formes du rite latin, sous le titre d'archevêque de l'Ancienne église d'Amérique, et nous lui avons confié le pouvoir d'ordonner des religieux et des prêtres, de consacrer les Eglises, les autels, les cimetières, etc...etc…, d'accomplir toutes les fonctions appartenant au rang de métropolitain.

Donné en note résidence archiépiscopale, cathédrale de N.D de la Bonne Mort, COLOMBO (CEYLAN) aujourd'hui fête de la Pentecôte, ce 5 juin 1892 "

Signé :
(sceau) Julius 1er, archevêque de CEYLAN, de GOA et des INDES.
Témoins :
(sceau) W.MOREY, consul des Etats-Unis à CEYLAN
(sceau) LISBOA Pinto F.E.A.D.M.S

Rome, conformément à ses règles et usages, n'a jamais discuté la validité de Mgr VILATTE.

 

> Reconnaissance de la validité du sacre de Mgr Vilatte par trois éminents théologiens

1. Mgr Ceretti

Dans une lettre de Mgr CERETTI, Nonce apostolique, lettre publiée par le " courrier de Bavière ", de Munich, et datée du 6 juillet 1925, bien que publiée dans le numéro 11 du même mois par ce journal, il est dit ceci :

" Mgr VILATTE a reçu les ordres mineurs et le sous-diaconat le 5 juin 1885, le diaconat le 6 juin de la même année, et la prêtrise le 7 juin 1885.
Ces différents ordres lui furent conférés par Mgr Herzog, évêque "vieille catholique" de Berne.
Les documents qui en font foi portent la signature et le nom de Mgr Herzog.

" Quant à sa consécration épiscopale, elle eut lieu le 25 mai 1892. Mgr Vilatte fut consacré par trois évêques jacobites dans la cathédrale de l'archevêque Alvarez (Julius 1er), c'est-à-dire en l'église Notre Dame de la Bonne mort, à Colombo, île de ceylan.
Mgr Vilatte est en possession d'un bulle de consécration signé par trois évêques, et le consul américain qui assistait à la cérémonie." signé: "Cérétti, Archevêque de Cerinthe, et Nonce Apostolique."

Voici donc, entre autre, une reconnaissance de la validité de Mgr Vilatte qui tranche tout, ... Or, c'est ici qu'il est nécessaire de se souvenir de cette phrase du pape Pie XI, à propos du livre de N. Cabasilas : " la vie en Jésus-Christ"

" Chez les catholiques, fait parfois défaut la juste appréciation de leurs frères séparés parce qu'ils ne les connaissent pas.
On ne sait pas tout ce qu'il y a de précieux, de bon, de chrétien, dans ces fractions de la vérité catholique, les blocs détachés de la roche aurifère, sont aurifères eux aussi !"

 

2. Réverend Frère David Fleming

Bien avant le Pape Pie XI, l'Eglise s'était déjà prononcée: "Le Saint-Office estime que les ordinations des jansénistes et des jacobites sont valables "

Qui dit cela ? Le Révérend Frère David Fleming, consulteur du Saint-Office, Définiteur Général de l'ordre des frères Mineurs en 1889.

 

3. Révérend Frère William

Le Révérend Frère William, bénédictin, a d'autre part, publié, dans une brochure intitulée " la genèse du culte Vieux- Catholique en Amérique " (Buffalo, 1898), une autre justification de la validité apostolique de cette filiation jacobite :

" La validité des actes épiscopaux de Mgr Mar Thimotheus (alias Mgr Vilatte), a été reconnue par Rome. Un prêtre ordonné par lui est entré dans l'Eglise Romaine, il est venu à Rome.
Après examen de la Sacrée Congrégation des rites, son ordination a été déclarée valide, et il a été admis à célébrer sur les autels du Pape " (Op.cit).

 


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>> Organisation de l'Eglise Catholique Orthodoxe Française

Par ailleurs, en France, les Catholiques Orthodoxes avaient quelques difficultés à s'organiser pour deux raisons principales : les cultes étaient toujours soumis au régime du Concordat et il était très difficile d'établir une nouvelle confession qui ne soit ni romaine, ni protestante, ni israélite.

Cependant, le R.P Loyson, animateur incontesté du mouvement, persistait dans son refus de recevoir la consécration épiscopale proposée par l'Eglise Anglicane.

Il a fallut donc attendre quelques années pour voir naître légalement l'Eglise catholique Orthodoxe Française.
Ce fut fait en 1905 lorsque la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat permis enfin de régulariser la situation.

Mgr Vilatte, venu en Europe, consacra le 16 mai 1900 à Piacenza (Italie) Mgr Paolo Miraglia-Gulotti, pour diriger le mouvement Italien. Mgr Miraglia, à son tour, consacra à Thiengen (Allemagne), le 4 décembre 1900, Mgr Jules Houssay, pour être évêque de France.

Mgr Vilatte fonda les premières cultuelles catholiques françaises de succession orthodoxe.

Après son retour en Amérique, il eut pour successeur à la tête de l'Eglise française : Mgr Houssay, aidé de Mgr Laurain De Lignieres et de Mgr Brandon.

Le 21 juin 1911, Mgr Houssay consacra à Aïre Genève (Suisse) Mgr Louis-Marie-François Giraud qui lui succéda.

Mgr Giraud consacra à son tour Mgr pierre Gaston Vigue, le 28 décembre 1921, à Gazinet-Cestas (Gironde), Mgr Bernard Isidore Jalbert-Ville, le 2 février 1930, à Gazinet-Cestas.

Et Mgr Edmond-Gérard Lescouzeres le 7 octobre 1945, à Gazinet-Cestas.

L'Eglise catholique Orthodoxe Apostolique française, interdite et dissoute pendant la guerre se reconstitua après la libération du territoire sous l'obédience du Mgr Vigue et de Mgr Jalbert-Ville.

Mgr Vigue consacra le 29 avril 1956 à Bordeaux Mgr Ivan-Gabriel De La Thibauderie.
Mgr De La Thibauderie consacra Mgr Fréguis le 21 septembre 1991 à Paris.

Aujourd'hui, seul Mgr Fréguis a gardé la charge des différentes cultuelles et préside le conseil synodal de l'Eglise Orthodoxe Apostolique Française.
Pour tout renseignement, s'adresser à l'Eglise Episcopale située 108 bld Henri Barbusse 93100 Montreuil.



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